Histoire d'un chœur

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A partir de 1966 - sous l'impulsion de l'abbé Paul Quèïnnec - la Schola a enregistré plusieurs disques microsillons, édités sous les labels ChoraVox et Art et Musique. Ils sont présentés dans les pages suivantes et vous pourrez les écouter (chaque disque a été numérisé - un fichier par face).

Comme on a pu le préciser auparavant, la Schola comprenait à cette époque le chœur, un ensemble vocal plus restreint dit Ensemble Josquin des Prés - « un groupe moteur (...) qui rassemble les meilleurs lecteurs et les plus belles voix du groupe » écrivit l'abbé Quèinnec en 1975 - ainsi qu'un ensemble instrumental.

Marthe Braquemond, organiste

Sur plusieurs de ces disques, la Schola est accompagnée par l'organiste Marthe Braquemond. Née à Paris en 1898 dans une famille d'artistes, elle épousa en 1920 Alfred Michel Angot (dont elle divorça en 1924) puis en 1932 Albert Maurice Henriod. Elle est décédée à Moutiers-au-Perche (Orne) en 1973.

Elle fut l'élève de Widor, Vierne, Busser et Dupré. Elle suivit l'enseignement de Vierne pendant dix ans, et les "12 préludes pour piano" op. 36 de ce dernier sont dédiés à Marthe, ainsi d'ailleurs que le "Prélude apocalyptique" d'André Jolivet composé en 1935. Elle fut organiste à l'Eglise protestante de Passy (Paris 16e) de 1937 à 1962.

Elle a composé plusieurs œuvres pour orgue : "La Forêt" ; "Ombres (une méditation au pied de la Croix)" ; "Variations sur un Noël", mais aussi "3 mélodies" pour voix et piano (1922), "3 pièces pour quatuor à cordes", "Sonatine" pour flûte seule, ainsi que plusieurs musiques de films (1960-1966).

On ne connaît pas les circonstances dans lesquelles s'établit le lien avec la Schola. Cependant le chœur donna un concert à Moutiers le 16 juin 1974, un an après son décès, ainsi que le 12 juin 1994 "pour les 20 du décès de Mme Bracquemond".

Voici ce que dit d'elle le journaliste L.B. dans le "Journal et feuille d'avis du Valais et de Sion" du 10 janvier 1947 :

« Une grande artiste : Madame Marthe Bracquemond.
Au cours d'un récent séjour à Paris, j'ai eu la joie d'entendre, la célèbre organiste, Madame Marthe Bracquemond - descendante d'une véritable dynastie d'artistes, par son père, qui fut peintre et par son grand-père, l'illustre graveur Bracquemond.
A 12 ans, déjà initiée aux études de l'harmonie, de la fugue et du contrepoint par Vierne, elle devint ensuite au Conservatoire l'élève de Ch. M. Widor.
Elle débute très jeune en public et achève ses études sous la Direction de Marcel Dupré.
Après Paris, où elle se fait entendre à Notre-Dame et dans toutes les salles de Concerts, elle parcourt la province, se rend à l'étranger. On l'applaudit dans les grandes villes d'Europe et d'Amérique.
En 1928, elle inaugure à Madrid les célèbres orgues du Palais de la musique.
L'exécution de Madame Marthe Bracquemond mieux qu'une savante interprétation est une pure création qui atteint la plus haute maîtrise.
Son jeu impeccable, si intelligent et sensible, aussi varié, précis que nuancé, sans jamais verser dans la virtuosité traduit un rare sentiment de l'ordre, du rythme et de la clarté. Avec quelle autorité, quelle science et quel art elle dispose de toutes les ressources de l'instrument. (...) »

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